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Le Ministre wallon de l’Environnement Yves Coppieters tient à réagir à la suite de la mise en ligne par la RTBF d’un moteur de recherche comparant la conformité de l’eau du robinet en Wallonie, en France et au Danemark. Cet outil, s’il repose sur des données publiques, présente de manière inexacte certaines normes, instillant un doute infondé dans l’esprit des citoyens sur la qualité de leur eau potable.
Contrairement à ce qui est avancé par la RTBF, la présence de métabolites de pesticides dans l’eau à des concentrations supérieures à 0,1 μg/L n’implique pas que l’eau soit impropre à la consommation. Cette valeur constitue une limite environnementale, fixée dans une logique de réduction des polluants au plus bas niveau détectable, mais elle n’a pas de portée sanitaire.
En matière de santé publique, ce sont d’autres valeurs, dites « valeurs sanitaires maximales », qui déterminent la potabilité de l’eau. À titre d’exemple, la France fixe une valeur de 11 μg/L pour le desphényl-chloridazon, bien supérieure à la valeur indicative wallonne de 4,5 μg/L, établie en concertation entre les trois Régions et le pouvoir fédéral belge selon des standards scientifiques reconnus au niveau européen, à savoir le concept TTC (threshold of toxicological concern) développé par l’EFSA.
La toxicité environnementale et la toxicité sanitaire s’appréhendent différemment. Certaines espèces aquatiques étant particulièrement sensibles à ces molécules.
La Wallonie applique depuis 2024 un contrôle systématique de plusieurs métabolites de pesticides non pertinents. Cette approche respecte la directive européenne 2020/2184 et repose sur des principes de précaution, sans surinterprétation. Les dépassements ponctuels relevés dans certaines zones ont immédiatement fait l’objet de mesures correctrices. Ces données sont publiques, et c’est précisément cette transparence qui a permis à la RTBF de construire son outil. Il est donc essentiel qu’elles soient utilisées avec rigueur et responsabilité.
Yves Coppieters, Ministre de l’Environnement : « La confiance du public dans la qualité de son eau ne peut être minée par des comparaisons internationales hasardeuses. Les autorités wallonnes assurent une vigilance constante, en lien avec les dernières avancées scientifiques et les normes européennes. C’est cette rigueur qui doit prévaloir, pas la peur. »
Enfin, il est rappelé que chaque distributeur tient à disposition des consommateurs des informations sur leur site internet (liste sur aquawal.be) tandis que l’ensemble des réglementations relatives à l’eau est disponible sur le site : https://environnement.wallonie.be